87. Тоже, от 12-го сентября 1821 года, № 166

Apres les rapports que je m'empresse de vous adresser pour etre expedies a Son Ex Mr. le General en chef, il ne me reste plus a dire que des nouvelles supplementaires que vous pourriez souhaiter de connaitre.

Le Naib-Sultan est parti enfin pour Khoy le dernier du mois passe.

Les Anglais sont alles le rejoindre deux jours apres; mais Mr. Willock, charge d'affaires de Sa M. Britannique, leur a defendu de sortir des frontieres de la Perse dans le cas d'une agression contre les Turcs. Les Anglais eux-memes m'ont donne cette nouvelle.

A Bender-Bouchir est arrive un certain Youks avec des lettres de la Compagnie des Indes pour le Schah-in-Schah.

En consequence Mr. Willoik a du quitter cette ville pour aller recevoir a Teheran son hote que l’on dit fort habile a traiter avec les Persans, ayant eu l'occasion de les connaitre lors de l'ambassade de Mr. Malcolm aupres duquel il etait en qualite de secretaire, quoique medecin de profession.

Il parait que l'objet de l'affaire confiee aux soins de ce personnuge est il'assoupir le differend auquel donna heu, comme je l'ai deja ecrit plusieurs fois, l'occupation dans le golfe Persique de l'ile de Kichmich; du moms c'est la l'opinion du public.

Douze pieces d'artillerie sont parties pour le camp pres de Khoy.

Nous avons ici depuis plusieurs jours un ambassadeur que le khan des Uzbeks envoie au Grand-Seigneur a Constantinople. Il est accompagne d'un habitant de la province de Schamchadill qui, s'etant evade de la Siberie ou il etait condamne a vivre pour cause de felonie, s'est offert de lui servir de guide dans ce voyage.

On m'a rapporte que l'envoye en questiou a dit que son maitre vient de gagner une bataille contre les Russes — (sur des ballons aeiostatiques sans doute, car nous n'avons que l'air de commun avec ces animaux). Je vous demande pardon, Excellence, de l'expression; mais pourrais-je en employer une meilleure en parlant de gens qui ne savent pas ce qu'ils disent?

Il y a aussi les envoyes du pacha de Bagdad, du chef des Kurdes de Soulymanie et une ambassade de Constantinople ou d'Erzeroum, qui sont sur le point d'arriver a Khoy.

Aga-Moustapha est de retour de sa mission. Il n'a pas ete au-dela de la residence du Serrasquier.

D'apres les lettres que je viens de recevoir avec le Tatare des Anglais, Mr. le baron de Strogonoff a quitte definitivement la capitale des furibonds Osmanlis.

Youssouf-khan, chef de nos deserteurs, detache contre les Kurdes cantonnes dans le voisinage de Van, a recu un echec dans lequel perirent, dit-on, plusieurs de nos enfants egares.

Le Valy du Kurdistan et Mamed-Ali-miiza eurent le meme sort, mais cette nouvelle merite confirmation.

Emir-khan Serdar de Karadag, toujours indispose des qu'il s'agit de sentir la poudre, a eu la permission de retourner a si place. J'ai recu de ce seigneur plus de politesses cette fois-ci qu'a l'ordinaire. Il m'a donne un bon repas et m'a honore d'une visite Je lui ai parle des actes illicites que ses sujets n'ont pas crainte de commettre contre nous; il s'est plaint des incursions que les habitants de Karabag se permettent de faire dans son territoire et m'a promis d'arranger tout a ma satisfaction.

Le Kaimakam est charge de gouverner ici a la place du prince et je dois dire a l'honneur de la verite que ce ministre nous honore depuis plus d'une annee de toute sa deference.

Le medecin Cormick est le surveillant habile que les Anglais gardent pour observer notre conduite a Tau-ris; cette charge doit souvent lui attirer des reproches de la part des belles prisonnieres qu'il frequente dans les harems et rendre les cimetieres beaucoup plus peuples qu'ils ne devraient l'etre

La presente vous sera remise en mains propres par Mr Griboiedoff, secretaire de la mission que je vous prie, Mr. le General, d'expedier avec les depeches a la rencontre de notre Commandant en chef.

S. Ex. pourrait avoir besoin de quelques eclaircissements sur des faits dont elle aimerait a connaitre la filiation et dont Mr Griboiedoff est a meme de l'informer a l'instant.

Nous eviterons ainsi tout retard aux affaiies qui concernent mes devoirs.