499. Донесение к. с. Мазаровича ген. Ермолову, от 28-го сентября 1822 года, № 128.

Par le retour de Mirza-Taghi d’Erzeroum j'ai cette fois-ci la conviction que les Turcs ne veulent pas se raccommoder avec les Persans. Quelles que soient les propositions que ceux-ci avaient faites aux premiers, elles meritaient une reponse. La seule que le Seras-quier leur ait faite est de nature a ne pas rapprocher pour longtemps les deux nations. Il veut avant tout garder les marchandises sequestrees sur les Persans, ou etre rembourse, immediatement de tous les dommages causes aux habitants des pays faiblement defendus contre l'armee du Prince-hereditaire. Le pacha de Mousch s'est Renforce pres de Diadin et avec sa cavalerie menace les frontieres Persanes d'une irruption. Il s'est decide a ce parti dans la crainte que son Altesse ne le sacrifiat au moment d'une paix que le pacha croyait bien proche et inevitable. Ayant favorise (?) les Persans par une fuite precipitee le jour de la bataille de Topraq-kale et ayant refuse de jomdre ensuite ses troupes a celles du Naib-Sultan, il ne saurait mieux faire maintenant que de s'attacher resolument a la destinee de son pays.

En cet etat des choses Abbas-mirza est naturellement force de faire marcher du monde a la defense de ses provinces, et quoique toujours porte a se reconcilier avec les Turcs, il a donne ordre de s'appreter a repousser la force par la force.

Six a huit mille hommes, Excellence, sont deja a la veille de se joindre au corps d'armee place sous les ordres de Hassan-khan, frere du Serdar, qui se trouve pres de Baiazed, et si les Turcs osent faire le moindre mouvement, ils auront probablement encore une fois la honte d'etre battus.

Avant-hier on a traine jusqu'au meidan, place du palais, les canons enleves a l'ennemi; il y eut une grande fete publique, illumination en ville pendant trois-jours, et son Altesse harangua le clerge, la noblesse et le peuple en leur persuadant qu'il etait innocent du sang repandu et qu'il fallait en cas de besom sacrifier tout plutot que de se plier a l'orgueil insense des blasphemateurs du saint nom d'Ali.

Bagdad est cernee par les troupes de Mamed-Ali-mirza, qui semble deployer le caractere et l'activite du defunt Prince de ce nom, auquel il doit le jour. Le Schah rentrera a Teheran pour le premier du mois prochain. Sur le faux bruit de sa mort plusieurs tribus nomades saccagerent le territoire de Zengan et de Kazwin, d'accord avec beaucoup d'habitants de ces provinces.

Sa Majeste voulant leur prouver son existence d'une maniere irrefragable, ordonna que les coupables eussent a lui payer 40 m. tomans pour les frais de sa table, [271] mais en attendant les depouilles restent plonges dans la plus grande misere.

Abdoul-Vehab est toujours au Khorassan.

Le cholera a reparu a Bouscbir et a Schiraz. Teheran l'a recu aussi dans ses murs et lui a paye un tribut bien lourd, quoique la maladie n'y ait pas fait un long sejour. Dieu preserve nos frontieres de ce monstre!