433. Òîæå, îò 24-ãî äåêàáðÿ 1820 ãîäà, ¹ 200.

Je tiens d'une bonne source que Mamed-khan-Roudbari, sujet de l'Empereur, habitant de Chirwan, se dispose a venir en Perse rejoindre son ancien chef Moustapha-khan.

Cette sorte de flux et reflux est continuel ici et je doute qu'il puisse etre jamais utile a qui que ce soit. “I’unicuique suum" serait preferable aux avantages que l'on imagine obtenir par une convention qui parait faite expres pour perpetuer Pavarice, la jalousie ou la discorde, et pour rendre sans cesse flottants des esprits vifs et turbulents qu'il est bien temps de fixer quelque part. Le caractere de nos Tatares, les circonstances chez les Persans — sont propres a les entretenir dans une oscillation perpetuelle; ce qui porte les uns et les autres a faire de l'emigration leur principale etude. Dirigee comme elle l'est toujours par des chefs ambitieux et stupides, il est sur qu'elle ne saurait etre la meilleure.

Je n'ose dire davantage sur un sujet dont certainement V. Ex. connait les details. Si jamais cependant elle voulait en changer le mode, je crois qu'il serait facile de persuader a ce gouvernement de nous en faire la proposition. Dans ce cas, nous pourrions traiter aussi l'affaire de nos soldats qui desertent plus que jamais, quoiqu'ils n'aient pas beaucoup a se louer de leur sort. A propos: le Naib-Sultan desirait les etablir a Tchiari et Deritch, forteresses pres de Salmas, prises [234] sur les Kourdes, mais ils declarerent qu'ils aimeraient mieux s'en retourner en Russie, et Son Altesse craignant leur defection, n'ose plus parler la-dessus. Ces malheureux ne sont gardes ici que pour servir d'epou-vantail aux ennemis du Prince. Je suis tres - convaincu qu'un plus grand nombre ne saurait lui etre qu'a charge, motif de plus pour croire qu'il renoncerait formellement a cette sorte de trafic.

Vos ordres, Mr. le General, regleront ma conduite a ce sujet.