415. Письмо ген. Ермолова к гр. Каподистрия, от 11-го марта 1820 года.

Par la depeche de Mr. Mazarowitch, datee du 20 fevrier sub Ma 32, vous verrez, Mr. le comte, l'etat embarassant de nos affaires en Perse et combien, malgre tous ses efforts, il espere peu de pouvoir maintenir la bonne intelligence entre les deux Etats et moins encore de faire entendre au ministere Persan qu'elle doit reposer sur l'execution stricte et loyale du traite. Abbas-mirza dans sa folle presomption, trop confiant dans ses propres moyens et savourant le poison de la plus vile flatterie dont l'abreuvent les scelerats qui Pentoureut, sera l'unique cause qui fera evanouir toutes nos esperances et les soins de remplir la volonte de notre Auguste Maitre. Il est possible que nous puissions encore eviter la guerre pour quelque temps, mais jamais la conduite la plus irreprochable de notre cote, l'amitie la plus sincere et desinteressee ne nous garantira la reciprocite et ne nous epargnera le desagrement d'avoir la guerre, alors que nous devrons nous y attendre le moins. Je craindrais que notre ministere n'impute de la negligence a Mr. Mazarowitch dans la gestion des affaires et ne lui refuse la juste attention que meritent ses efforts constants dans l'accomplissement de ses devoirs et sa perseverance que les obstacles ne lassent point. Que peutil faire, quand le peu de perspicacite d'Abbas-mirza, la betise de ceux qui le gouvernent, lui ferment les yeux, non seulement sur les interets que l'amitie avec la Russie peut lui assurer, mais sur sa perte meme vers laquelle il court?

C'est le destin et on ne le detourne point!