133. Тоже, от 21-го (23-го?) ноября 1818 года. — Тарку.

La nuit passee je suis arrive a Tarkou apres avoir entierement apaise les possesions de Schamkhal et reuni a elles les villages Paraoid, Dergali, Schora et Kazaniche avec les alentours. Les traitres, le khan d'Avar, son frere Hassan-khan et Guirey-beck se sont enfuis dans les i montagnes.

Les ennemis que nous avons a dompter sont les Akouschahens et le scelerat Emir-Gamza, protege du khan d'Avar, mais vu la rigueur de la saison, on ne peut j plus y penser cette annee-ci, c'est pourquoi il faut les laisser tranquilles et meme feindre de ne pas leur de fendre les relations commerciales avec Derbend et Kouba.

L'annee prochaine, avec plus de moyens, nous les i punirons de leur trahison et pour avoir excite tout le Daghestan contre nous.

Flattez Outzmy que jamais autre que son fils ne sera en possession du Karakaitag, qu'il ne doit plus j craindre Emir-Gamza, lequel je n'ai jamais voulu elever a la dignite d'Outzmy et que je persecuterai comme traitre toute la vie. Je lui envoie une lettre dans ce sens et vous devez, General, agir en consequence. Vous permettrez a son fils detenu a Derbend d'avoir un logement en ville avec sa femme, mais surveillez le strictement pour qu'il ne puisse s'evader; a cet effet vous laisserez une compagnie d'infanterie a Derbend, puisque la garnison est faible et a d'autres occupations.

Faites venir le fils d'Outzmy chez vous et, lui temoignant de la bienveillance, dites lui en mon nom que je ne le retiens a Derbend que parcequ'il est menace par de puissants ennemis, mais que le printemps prochain je lui donnerai sa liberte et que jamais je ne negligerai j ce qui regarde son bien. Mais, Mr. le General, je vous repete encore qu'il doit etre bien surveille et que je punirai severement celui qui n'executerait pas ponctuellement mes ordres. Je crois qu'il serait utile de le placer dans la maison de quelqu'un des habitans fideles qui en repondrait sur sa tete, independamment de la garde qui serait aupres de lui.

Je ne doute point que vous ne fassiez attention a ce que je vous prescris par rapport aux Akouschaliens et je pretends que vous le fassiez bien entendre a tous vos subordonnes, car la moindre deviation a mes ordres derangerait mes combinaisons pour l'avenir.