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№ 249

Донесение А. П. Бутенева К. В. Нессельроде о переговорах с Портой относительно присоединения к Сербии шести округов

№ 162

22 ноября (4 декабря) 1832 г. (В тексте ошибочно: 21 ноября)

Monsieur le comte!

Par mes depeches du 6 et du 22 octobre N 136 et 144, j'ai eu l'honneur de rendre compte a votre excellence de la suite de mes discussions avec le ministere ottoman, sur la question servienne. Independamment des nouveaux moyens d’action que semblaient devoir me fournir mon entrevue avec le visir et mon audience extraordinaire aupres du sultan, pour parvenir a l'aplanissement des difficultes de cette question epineuse, je pouvais aussi me flatter, que les conjonctures critiques de la Porte et la confiance qu'elle place aujourd'hui ans la bienveillante sollicitude de la Russie, serviraient a favoriser le succes de mon insistance sur l'adoption de la demarcation servienne, telle qu'elle a ete proposee par la cour imperiale. Aussi ai-je redouble de soins et d'efforts, pour determiner la solution de cette question et pour hater par la meme, [352] celles qui me restent a regler a l'egard des principautes. Toutefois, le succes est loin jusqu'ici de repondre a mon zele, et en soumettant aujourd'hui au ministere les resultats de mes derniers pourparlers avec le Divan sur la question de la Servie, je ne saurais me dissimuler que сеs resultats ne sont pas de nature a remplir l'objet des instructions, dont j’ai ete muni par tel cabinet imperial. Votre excellence voudra bien se rappeler que les ministres ottomans et le grand visir lui-meme, en me signalant les graves inconveniens et les dangers qui devaient, a les en croire, resulter pour la Porte de la reunion integrale a la Servie des districts indiques dans la cartel dressee a Petersbourg et jointe a la depeche, du 29 december 1831 1 m'avaient adresse n proposition d’etendre aux habitants de tous ces districts les privileges garantis aux Serviensjl sans toutefois reunir ce nouveau territoire, a celui qui se trouve place sous l'administration du prince Miloch. En prenant pour guide la lettre des traites et le texte des instructions dt ministere imperial, je ne puuvais hesiter a decliner cette proposition, tout en reconnaissant cel qu'elle pouvait avoir de plus satisfaisant, que l'offre faite l'annee derniere, de reunir a la Servie quelques cantons morceles du territoire en litige. Mon refus positif et reitere d'acceder a un tell arrangement, parut visiblement, desappointer le reis-effendi, qui s'efforca de me ramener a ses vues, par la repetition de tous les arguments ou plutot des lamentations et des instances, quel j'avais deja eu a subir dans les deux ou trois conferences precedentes etc. me bornai a y 1 repondre en citant les termes des traites et la teneur precise des ordres de ma cour. Le ministre j ottoman essaya encore de reproduire ces memes instances dans une entrevue confidentielle que 1 j'ai eue avec lui ces jours-ci, et dont je rends compte dans une autre de mes depeches de ce I jour 2. Voyant que je perseverais a decliner un mode d'arrangement que je declarai inconciliable i avec mes instructions, il ajouta apres quelques moments de reflexion, qu'il etait bien malheureux pour la Porte de voir rejetees les propositions, qui lui avaient ete suggeres par le desir le plus sincere de combiner l'accomplissement de ses engagements envers la cour imperiale avec le soin de sa propre securite; que les dangers interieurs et croissants, dont l'Empire Ottoman etait menace aujourd'hui, ayant ete consideres par l'empereur avec un sentiment de sollicitude, que la Porte appreciait avec une vive reconnaissance, elle avait espere que je me preterais a une combinaison propre a diminuer ces dangers; que lui, reis-effendi, en eprouvait d'autant plus de regret, qu'il n'avait personnellement d'autre voeu que de hater autant que possible la solution, tant de la question servienne, que de toutes les autres qui restaient a regler, de maniere a satisfaire la cour imperiale et obtenir de plus en plus des titres a son interet et a sa bienveillance qui etaient de la plus haute importance pour la Turquie; qu'a cote de motifs aussi puissants sous le rapport politique, le gouvernement ottoman en avait aussi d'immediats, pour vouloir hater la definition de l'affaire servienne, puisque le payement du tribut et d'autres redevances considerables imposees a la Servie, pour le rachat des fiefs et autres biens musulmans, se trouvait ajourne au grand detriment du tresor; que si malgre tant de motifs, la Porte se voyait neanmoins forcee de reclamer contre la reunion a la Servie de tous les districts en litige, il fallait bien en conclure, que cette reunion presentait pour elle des inconveniens trop graves et des dangers trop reels, pour etre revoques en doute.

Apres avoir developpe ces considerations, le reis-effendi jugeant qu'elles n'avaient pas produit tout l'effet qu'il en attendait, me dit qu'il augurait plus favorablement,d'une nouvelle combinaison a laquelle il avait songe; qu'il ne l'avait pas encore assez murie pour m'en parler en detail, mais qu'il se reservait de me la communiquer dans notre prochaine conference, apres s'etre concerte avec ses collegues et apres avoir pris les orders de son souverain. Comme je possedais deja quelques donnees indirectes sur cette combination nouvelle, je crus devoir ecarter tout delai ulterieur, en pressant le reis-effendi de hater le jour de la conference officielle qu'il m'annoncait.

Cette conference a eu lieu hier, 20 du courant, et a dure plusieurs heures. Apres les longues repetitions habituelles aux ministres turcs, le reis-effendi et son collegue me firent part de la nouvelle proposition, qu'ils annoncerent comme ayant ete sanctionee par le sultan et comme offrant un dernier expedient, propre a concilier autant que possible l’exigeance des traites, avec la position actuelle de la Porte et ses interets les plus imperieux. Cette proposition consiste: [353] 1) a reunir a la Servie, sur le meme pied que le territoire administre aujourd'hui par Miloch, les six districts offerts precedemment et indiques dans une notice remise par l'ancien reis-effendi Nedjib au mois d'aout de l'annee derniere; 2) a etendre a tous les autres districts ou arrondissement habites par les Serviens, les privileges stipules a leur egard, avec certaines modifications, et sans placer ce territoire sous l'administration de Miloch.

Au moyen de cette combinaison, la Porte pretend a la fois satisfaire, a la lettre des traites, en reunissant six districts a la Servie, et atteindre leur but essentiel, en generalisant, pour tous les Serviens la jouissance des principaux privileges, stipules en leur faveur.

Il etait evident qu'une pareille interpretation des traites etait plus specieuse, que fondee, et il me fut donc assez aise de demontrer, qu'il m'etait impossible de l'admettre, sans devier des stipulations existantes et des instructions posterieures dont j'avais ete muni par la cour imperiale. Sur la demande que me firent alors les ministres ottomans de prendre cette proposition ad referendum je repliquai qu'il ne m'etait pas meme permis de le faire apres les instructions tellement precises et dont j'avais deja communique a la Porte la teneur par le memorandum remis trois mois auparavant. Le reis-effendi et son collegue me prierent instamment de ne point rejeter sans examen leur derniere proposition, en observant que je m'etais borne jusqu'ici a rejeter tous leurs moyens conciliatoires, sans en avoir propose aucun de mon cote, pour parvenir a un arrangement. Je repondis a cette observation en rappelant que la cour imperiale elle-meme avait deja apres un mur examen, indique un moyen terme equitable, pour la solution de la question des districts serviens, et qu'ayant e'te appele a proposer ce moyen a la Porte je ne pouvais plus m'en departir. J'ajoutai, que si le gouvernement ottoman consentait a prendre pour base le projet de demarcation trace par la cour imperiale, je connaissais assez les dispositions bienveillantes et pleines de sollicitude de l’empereur en faveur de la Turquie, pour esperer qu'une fois cette base admise, sa majeste se plairait a prendre en consideration les divers inconveniens que m’avait signales la Porte, et a faciliter autant que possible, dans l'execution, le projet de demarcation susmentionne.

Cette insinuation de ma part ne fut accueillie que par un mome silence. Les ministres turcs dirent ensuite d'un ton penetre, qu'il ne dependait pas d'eux d'aller au-dela des propositions qu'ils venaient de m'exposer, et qu'ils me priaient instamment, puisque je ne consentais pas meme a les referer a la cour imperiale, de les examiner du moins avec une attention plus reflechie et de resumer par ecrit les objections et les difficultes dont ces propositions, me paraissaient susceptibles, afin de pouvoir peut-etre parvenir a mieux s'entendre dans une autre reuniОп.

Je crus devoir ceder a cette demande, non point dans l'attente d'un resultat plus satisfaisant, mais plutot pour prende acte de ces nouvelles propositions de la Porte, et pour ne pas rompre brusquement une discussion, qui s'etait poursuivie jusqu'ici sur un ton amical et conciliatoire. Comme les diverses propositions successivement faites par les ministres ottomans sur la question servienne, ne m'avaient e'te adressees jusqu'ici que de vive voix, et avec plus ou moins de divergence dans les termes, je consentis a les examiner encore une fois et a mettre mes observations par ecrit, sous la condition qu'on ecrirait aussi, seance tenante, la substance de ces memes propositions. Je demandai aussi des explications plus precises sur les modifications que les ministres ottomans avaient dans l'idee d'apporter aux privileges, dont jouiraient les Serviens de ceux des districts, qui ne seraient pas reunis sous l'administration du prince Miloch. En consequence, le secretaire de legation Titoff, qui m'avait accompagne a conference, a cause de l'indisposition du conseiller de legation Oustinoff, mit par ecrit, sous la dictee du reis-effendi, les divers points dont il fut convenu de prendre note. J'ai l'honneur de mettre sous les yeux de votre excellence la copie ci-jointe de cette notice. Elle fut ensuite traduite en turc, par I'Amedji, et en m'engageant a la prendre pour texte de mes observations ulterieures, j'exhortai les ministres ottomans a reflechir a leur tour, aux ouvertures que je leur avais faites, sur l'adoption du projet de la cour imperiale en principe, sauf a s'entendre sur les details de l'executiОп.

Tel a e'te, monsieur le comte, le resultat, de cette nouvelle conference consacree a la question servienne. Tout en me refusant de prendre ad referendum la derniere proposition de la Porte, et en me preparant meme a la refuter et a insister avec une nouvelle force sur l’adoption [354] du projet d'arrangement de la cour imperiale, je ne saurais neanmoins me flatter que mes efforts ulterieurs seront couronnes de plus de succes, et je prends la liberte de prier instamment votre excellence de vouloir bien me munir de directions supplementaires a defaut desquelles, je prevois que mes discussions avec la Porte sur l'affaire servienne traineront en longueur, resteront steriles, et retarderons gratuitement la solution des autres question que nous avons encore a regler et notamment cells de la confirmation des reglements et de la nomination des hospodars, que j'ai deja entamees precedemments, et que j'ai meme essaye de remettre, sur le tapis dans la conference d'avant-hier.

II appartient a la sagesse du cabinet imperial de determiner, jusqu'a quel point les propositions actuelles de la Porte, peuvent etre prises en consideration et agreees, moyennant quelques modifications ou quelques garanties en faveur des nouveaux districts, ou bien si ces propositions doivent etre rejetees, au risque de voir la question servienne exposee a des retards indefinis. Circonscrit dans le cercle des instructions precises que me trace la depeche du 29 decembre 1831, j'ai vainement epuise jusqu'ici mes soins et mes efforts, pour en atteindre l'accomplissement. A la distance ou je me trouve, et vu les conjonctures critiques du moment, il ne me reste d'autre moyen que de recourir aux sages directions du ministere imperial, pour guider ma marche ulterieure, en ce qui concerne la question epineuse et si longtemps debattue qui fait l'objet de la presente depeche.

J'ai l'honneur d’etre avec la plus haute consideration et un respectueux devouement, Monsieur le comte, de votre excellence, le tres humble et tres obeissant serviteur

A. Bouteneff

АВПРИ. Ф. Канцелярия. Оп. 469. 1832 г. Д. 50. Л. 169-176 об. Подлинник.

Перевод

Господин граф!

В своих депешах от 6 и 22 октября за № 136 и 144 я имел честь докладывать вашему сиятельству о результатах моих дискуссий с оттоманским министерством по сербскому вопросу. Помимо новых возможностей, которые моя встреча с везирем и чрезвычайная аудиенция у султана, казалось, сулили мне для успешного преодоления трудностей в этом щекотливом вопросе, я мог также льстить себя надеждой, что критическое положение Порты и ее нынешняя уверенность в благожелательном попечении России будут благоприятствовать успеху моих настойчивых требований принять демаркацию Сербии в том виде, как это было предложено императорским двором. Поэтому я удвоил старания и усилия с тем, чтобы завершить решение этого вопроса и тем самым ускорить решение тех, которые мне остается уладить в отношении княжеств. Однако успех пока что далеко не отвечает моему усердию, и ныне, представляя на рассмотрение министерства результаты своих последних переговоров с Диваном по вопросу о Сербии, я не могу не признаться, что эти результаты не вполне удовлетворяют цели, поставленной в инструкциях, данных мне императорским кабинетом.

Ваше сиятельство, соблаговолите вспомнить, что оттоманские министры и сам великий везирь, указывая мне на серьезные неудобства и опасности, грозящие, по их утверждению, Порте в случае безусловного присоединения к Сербии районов, отмеченных на карте, составленной в Петербурге и приложенной к депеше от 29 декабря 1831 г. 1, обратились ко мне с предложением распространить на жителей всех этих районов гарантированные сербам привилегии, не присоединяя, однако, эту новую территорию к той, которая находится под управлением князя Милоша. Руководствуясь буквой договоров и текстом инструкций императорского министерства, я без колебаний отклонил это предложение, признав его, однако, более удовлетворительным, чем прошлогоднее предложение о присоединении к Сербии нескольких раздробленных участков спорной территории. Мой недвусмысленный и неоднократно повторенный отказ пойти на подобное соглашение, по-видимому, явно озадачил реис-эфенди, который старался склонить меня на свою сторону, повторяя все доводы или, скорее, сетования и увещания, которые мне уже пришлось выслушивать на двух или трех предыдущих совещаниях; я ограничился тем, что зачитал в ответ условия договоров и точное содержание указаний своего двора. Оттоманский министр еще раз попытался повторить те же увещания в ходе конфиденциальной беседы, [355] которую я имел с ним на днях и о которой докладываю в другой своей депеше от сего дня 2. Видя, что я упорно отклоняю такое соглашение, объявив его несовместимым с моими инструкциями, он после минутного раздумья добавил, что для Порты весьма прискорбно, что отвергнуты предложения, которые были подсказаны ей самым искренним желанием сообразовать выполнение своих обязательств перед императорским двором с заботой о собственной безопасности; поскольку растущие внутренние опасности, грозящие ныне Оттоманской империи, были восприняты в глазах императора с чувством участия, за что Порта ему глубоко признательна, она надеялась, что я соглашусь принять предложение, которое ослабило бы эту опасность. Сам реис-эфенди тем более сожалеет об этом, что лично он не желает ничего иного, как, сколь возможно, ускорить решение сербского и всех остальных нерешенных вопросов таким образом, чтобы удовлетворить императорский двор и снискать еще больше прав на его участие и благожелательность, представляющих огромнейшую важность для Турции. Помимо столь веских причин политического порядка, у оттоманского правительства есть также и непосредственные основания желать скорейшего решения сербского вопроса, поскольку выплата дани и других значительных податей, наложенных на Сербию в качестве выкупа за поместья и другое имущество мусульман, отсрочивается к большому ущербу для казны; если, несмотря на столь веские причины, Порта, тем не менее, вынуждена протестовать против присоединения к Сербии всех спорных районов, то из этого, очевидно, следует сделать вывод, что такое присоединение сопряжено для нее со слишком серьезными неудобствами и слишком явными опасностями, чтобы в этом можно было усомниться.

Изложив мне эти соображения, реис-эфенди, полагая, что они не вполне произвели на меня ожидаемого впечатления, сказал мне, что он задумал новую комбинацию, имеющую, на его взгляд, больше шансов на успех; она еще недостаточно созрела для того, чтобы он мог подробно рассказать мне о ней, но он предполагает изложить мне ее на нашей следующей встрече, после того как посоветуется со своими коллегами и получит указания своего государя. Так как я уже располагал некоторыми косвенными сведениями об этой новой комбинации, я счел необходимым не допустить никаких дальнейших отсрочек, потребовав от реис-эфенди ускорить срок начала упомянутой им официальной встречи.

Это совещание состоялось позавчера, 20-го числа сего месяца, и длилось несколько часов. После долгих повторений, обычных для турецких министров, реис-эфенди и его коллега изложили мне новое предложение, которое, как они заявили, было утверждено султаном и представляет собой последнее средство, способное, насколько возможно, примирить требования договоров с нынешним положением Порты и ее самыми насущными интересами. Это предложение заключается в следующем: 1) присоединить к Сербии на тех же основаниях, что и ныне управляемая Милошем территория, 6 районов, предложенных ранее и указанных в записке, представленной бывшим реис-эфенди Неджибом в августе прошлого года; 2) распространить на все другие районы или округа, населенные сербами, привилегии, оговоренные за ними в договорах, внеся некоторые изменения и не передавая эту территорию под управление Милоша.

Порта утверждает, что с помощью этой комбинации можно одновременно и соблюсти букву договоров, присоединив 6 районов к Сербии, и достичь их основной цели, распространив на всех сербов право пользования основными привилегиями, оговоренными за ними в договорах.

Было очевидно, что подобное толкование договоров скорее обманчиво, чем обоснованно, и поэтому мне не составило особого труда доказать, что я не могу согласиться с ним, не отступив от существующих статей договоров и последующих инструкций, данных мне императорским двором. Тогда оттоманские министры обратились ко мне с просьбой принять это предложение ad referendum (Для доклада (лат)), я ответил, что даже не вправе делать этого после получения столь точных инструкций, о содержании которых я уже сообщил Порте в памятной записке, врученной ей три месяца назад. Реис-эфенди и его коллега настоятельно просили меня не отвергать с порога их последнее предложение, заметив, что до сих пор я только отклонял все их компромиссные меры, не предлагая со своей стороны никаких путей достижения соглашения. В ответ на это замечание я напомнил, что сам императорский двор по зрелом изучении уже указал справедливый средний предел для решения вопроса о сербских районах, и поскольку мне поручено предложить это средство Порте, я [356] уже не могу от него отступать. Я добавил, что если оттоманское правительство согласится принять за основу проект демаркации, намеченный императорским двором, то я достаточно хорошо знаю благожелательные и полные участия намерения императора в отношении Турции, чтобы надеяться, что, как только эта основа будет принята, его величеству будет угодно принять во внимание различные неудоства, на которые указывала мне Порта, и, насколько возможно, облегчить претворение в жизнь вышеупомянутого проекта демаркации.

Этот намек с моей стороны был выслушан с гробовым молчанием. Затем турецкие министры решительным тоном заявили, что они не имеют полномочий выходить за рамки только что высказанных предложений и настоятельно просят меня, поскольку я не согласился даже докладывать их императорскому двору, по крайней мере изучить их более внимательно и резюмировать в письменном виде возражения и затруднения, которые, по моему мнению, эти предложения вызывают, с тем, чтобы попытаться достичь большего взаимопонимания на следующей встрече.

Я счел необходимым уступить этой просьбе-отнюдь не в ожидании более удовлетворительного результата, но скорее для того, чтобы запротоколировать эти новые предложения Порты и не допустить резкого разрыва переговоров, проходивших до сих пор в дружелюбном и примирительном тоне. Поскольку различные предложения по сербскому вопросу, последовательно поступавшие от оттоманских министров, до сих пор делались мне только устно, с большими или меньшими расхождениями в выражениях, я согласился изучить их еще раз и изложить свои замечания в письменном виде при условии, что мне также на этом же заседании будет письменно изложена суть упомянутых предложений. Я также потребовал более точно разъяснить, какие изменения оттоманские министры предполагают внести в привилегии, предоставляемые сербам из тех районов, которые не были бы объединены под управлением князя Милоша. Вследствие этого секретарь миссии Титов, сопровождавший меня на совещание вместо занемогшего советника миссии Устинова, записал под диктовку реис-эфенди различные пункты, которые было условлено занести в протокол. Я имею честь представить на рассмотрение вашего сиятельства прилагаемую к сему копию этой записи. Затем она была переведена на турецкий язык Амеджи, и я, обязавшись принять ее в качестве текста для своих последующих замечаний, призвал оттоманских министров в свою очередь обдумать высказанные мною предложения о принятии проекта императорского двора в принципе, не условливаясь о деталях его осуществления.

Таков был, г-н граф, результат этого нового совещания, посвященного сербскому вопросу. Отказавшись принять ad referendum последнее предложение Порты и даже готовясь опровергнуть его и настаивать с новой силой на принятии проекта соглашения императорского двора, я, тем не менее, не могу льстить себя надеждой на то, что мои дальнейшие усилия увенчаются большим успехом, и осмеливаюсь настоятельно просить ваше сиятельство соблаговолить снабдить меня дополнительными инструкциями, без чего, как я предвижу, мои переговоры с Портой по сербскому вопросу затянутся, останутся бесплодными и напрасно затормозят решение других вопросов, которые нам еще предстоит урегулировать, а именно вопросы об утверждении регламентов и назначения господарей, которые я уже затрагивал ранее и даже попытался еще раз внести на рассмотрение позавчерашнего совещания.

Дело мудрости императорского кабинета -определить, можно ли в какой-то мере уважить и принять нынешние предложения Порты при условии внесения некоторых изменений или предоставления некоторых гарантий для новых районов, или же эти предложения должны быть отвергнуты с риском затянуть решение сербского вопроса на неопределенный срок. Будучи ограничен рамками точных инструкций, изложенных мне в депеше от 29 декабря 1831 г., я до сих пор тщетно тратил свои старания и усилия, пытаясь добиться их выполнения. Находясь в таком отдалении и учитывая нынешние критические обстоятельства, я не нахожу иного средства, как обратиться за мудрыми указаниями императорского министерства для руководства в своих дальнейших шагах в том, что касается этого щекотливого и столь долго дебатируемого вопроса, являющегося предметом настоящей депеши.

Имею честь пребывать с глубочайшим уважением и почтительной преданностью, г-н граф, вашего сиятельства нижайшим и покорнейшим слугой

А. Бутенев


Комментарии

1. См. док. 244.

2. В депеше № 169 А. П. Бутенев сообщал о встрече с турецкими министрами по вопросу сербско-турецкого разграничения (А. П. Бутенев К. В. Нессельроде, 22 ноября (4 декабря) 1832 г. // АВПРИ. Ф. Канцелярия. Оп. 469, 1832 г. Д. 50 Л. 181-184).