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Ðåêëàìà:

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1754 ã. èþëÿ 12 — Ïèñüìî Ã. Ô. Ëåêêè ãåíåðàë-ïðîêóðîðó Ñåíàòà À. Í. Ñàìîéëîâó î ïðîåêòå ó÷ðåæäåíèÿ â Ðîññèè êîìïàíèè ïî òîðãîâëå ñ Èíäèåé

(ë. 8) Monseigneur,

Ayant fait de profondes reflexions sur les suites que pouvaint avoir pour le commerce de la Russie, l’heureux succes des armes de sa Majeste Imperiale sur les bords du Pont Euxin et la paix glorieuse qui a assure a son pavillon la libre navigation de la Mediterranee, j’ai concu l’idee [385] d’ouvrir un commerce direct entre la Russie et les Indes Orientales, par le Cap de Bonne Esperance.

J’ai fait a ce sujet un voyage au Bengal et j ai pris a Calcutta toutes les informations necessaires au plan que je desire d’avoir l’honneur de soumettre a votre Excellence, et je suis authorise par mes amis des Indes a traiter cette importante affaire avec le gouvernement Russe.

Si votre Excellence daigne me demander quelques eclaircissemens, elle me trouvera tout pret a les lui donner. Je me bornerai (ë. 8 îá.) a ce moment pour ne pas fatiguer votre Excellence a lui dire que je crois fermement que l’etablissement d’une compagnie des Indes dans la Tauride apporterait les marchandises d’Asie a un prix beaucoup audessous de celui auquel l’Angleterre, la Hollande et le Dannemarck les fournissent actuellement, qu’en consequence le change avec ces pays-la hausserait en proportion du moins de besoin qu’on aurait d’eux.

L’exportation des productions de la Russie augmenterait aussi, la circulation de l’argent acquerrerait de la rigueur et l’etablissement que je propose formerait des matelots a la Russie et occuperait un grand nombre de bras ce qui est toujours la premiere source de la population d’un pays.

Je ne demanderais des bontes de sa Majeste Imperiale qu’un privilege exclusif pour le commerce direct avec l’Inde le quel privilege aurait force pour vingt ans.

(ë. 9) Je me chargerai au moyen de ce privilege de trouver tous les fonds necessaires pour cette entreprise et j’attendrai les ordres de votre Excellence pour lui donner la dessus toutes les explications qu’elle pourrait desirer.

J’ai l’honneur d’etre de Votre Excellence Monseigneur le tres humble et obeissant serviteur.

Gould Francis Leckie
St. Petersbourg, le 12 Jullet 1794.

P. S. Je dois remarquer que le port de Calcutta etant ouvert aux pavillons de toutes les nations Europeenes et autres, l’entres des vaisseaux Russes ne pourra occasioner auc une jalousie aux Anglois et je crois qu’il est essentiel de repondre d’avance a l’objection qui semble se presenter naturellement contre la proposition que j’ai l’honneur de soumettre a Votre Excellence.

ÖÃÀÄÀ, ô. Êàíöåëÿðèÿ ãåíåðàë-ïðîêóðîðà Ñåíàòà, êí. 6695, ÷. 1, 1794 ã., ä. 6, ëë. 8-9. Ïîäëèííèê.

Òî æå — ÖÃÀÄÀ, ô. Âîðîíöîâû, on. I, 1794 ã., ä. 965, ëë. 1-2 Êîïèÿ.