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1783 ã. íå ïîçäíåå ôåâðàëÿ 4 *. — Çàïèñêà Æ. Ã. Ôðîäèíãà î âûãîäàõ îò ó÷ðåæäåíèÿ â Ðîññèè êîìïàíèè äëÿ ìîðñêîé òîðãîâëè ñ Èíäèåé

(* — Äàòèðîâàíî íà îñíîâàíèè äîê. ¹ 195)

(ë. 4) Vue des avantages qui peuvent provenir d’une Communication de Commerce avec les Indes, humblement propose pour la Protection de Sa Majeste Imperiale, par son tres humble Sujet — Jean G. Froding.

Le proposant instigue par l’amour de commerce et annime avec lo meme Zele, qui distingue tout Russe a accomplir les intentions de son Souverain, a resolu d’entreprendre un vayage aux Indes, et s’embarqua a Coppenhague l’annee 1774 pour la Bengale. Apres avoir accompli son voyage aux Isles de Canari, a Cap de bonne Esperance, a Calcutta au Bengale a la Cote Coromandel, Malabar et Mocka, retourne a Surat et Bombay, revenu dans la Mer Rouge a Suez, traverse le desert de l’Arabie au G[rand] Caire dessendu le Nil a Alexandrie et dela par Mer a Smirne est actuellement a Constantinople ecrivant sous les auspices de S[on] E[xellen]ce Monsieur L’Envoye de Stachijef, et s’engage pour l’Execution de son Plan.

Le proposant a recueilli par une Experience effective, les avantages provenue aux Entrepreneurs du Commerce des Indes a Suez et Constantinople, il a Etablie un fondement a les poursuivre. S’il peut obtenir l’appuy du Pavillon de Sa Maj[es]te imp[eria]le potfr proteger et soutenir ses Vues. Si entre Constantinople et la Russie par le Mer Noir une Communication de commerce relatif peut etre decouverte; le proposant s’estime heureux en poursuivant son Plan, d’avoir contribue a l’agrandissement des vues de (ë. 4 îá.) Sa Majeste Imperiale dans ces Pays.

Le proposant supplie tres humblement Sa Maj[es]te Imp[eria]le de vouloir bien le munir de quatres Passeports en blanc, et commission pour pouvoir acheter des Vaisseaux aux Indes et lever le Glorieux Pavillon de Sa Maj[es]te Impi[eria]le.

Comme tout commencement est embarassee, tant par les difficultees qui naissent d’eux meme, que par la jalousie des autres Nations; le proposant compte d’eviter les depenses a Son Souverain, et desire d’Executer la premiere Experience par ses propres moyens et par ceux de ses amis. Si pourtant Sa Maj[es]te Imp[eria]le voulut bien l’honnorer d’un Credit public stipule, le proposant ne pretend nullement de le demander, quoique il serait tres sensible, aux avantages d’un tel Credit, en consideration d’une authorite aussi honorable.

L’intention du proposant est d’achetter des Cargaisons pour les quatres Vaisseaux et de les amener a Suez dans la Mer Rouge, ou en doublant le Cap de bonne Esperance a Constantinople, suivant que son Interet peut le suggerer.

Le Droit des Sa Maj[es]te Impi[eria]le de naviguer dans la Mer Rouge [379] et dans tous les Ports de l’Impire Ottoman est Manifestement assure par le Glorieux Traite de la Paix derniere.

L’importance de ce Commerce peut se concevoir aisement, en jettant une Vue sur les Marchandises importee par les Anglais dans les trois annees dernieres. Dix-huit vaisseaux sont arrive de l’Inde portant des Cargaisons pour le Montant de Cinq Millions de Roubles.

(ë. 5) Avec le temps divers productions de la Russie peuvent etre exportes par cette voie aux Indes, mais ce la peut exiger quelque Circonspections a le faire agreable aux Interets et pouvoir des Anglais aux Indes. Le proposant pretend par de dire sur quel pied cela se peut etre demande d’Angleterre.

Comme le proposant engage tout son Interet et la fortune de ses amis a Executer ce Plan pour l’honneur de sa Patrie, il espere dans la Benignite de sa tres Gracieuse Souveraine, qu’en cas d’une rupture qui pourroit arriver avant la consumation de ses Operation et qui peut frustrer leur succes, qu’Elle etendra sa Gracieux Main, pour le dedomager des pertes qui en resulteroient inevitablement.

Le proposant on se flatter de prevoir le Glorieux Pavillon de Sa Majeste Imp[eria]le deployee dans les mers de l’Inde et dans le Pays le plus eloignes de la terre. Des Consuls Etablie en Egypte et en Perse une Communication de commerce de ces regions en traversant la Mer Rouge et Noir jusqu’en Russie meme, et lui comblee de satisfaction en se voyant honnore par l’approbation de son Souverain.

N. B. La Communication d’Egypte avec la Meque par Mer peit etre interrompu par une couple de Fregates, leur Vaisseaux etant entierement sans deffence et les Navigateurs tout a fait inhabiles. La consequence de ce cy ruinera le commerce de Caffe, qui est le seul support de tous les Pays du Cheriff, et le principal commerce de Grand Caire. Ce la empechera l’Egypte a suppleer les provisions qu’elle fournit annuelement a Iedda, sans quoi ils ne peuvent subsister et peut enfin faire naitre une Revolution, tant dans l’arabie que dans l’Egypte meme. Une telle Revolution quoique bien eloignee, serait le Coup le plus sensible que l’Empire de Turquie ait Essuye.

ÖÃÀÄÀ, ô. Ãîñàðõèâ, ðàçð. XIX, ä. 328, ëë. 4-5. Ïîäëèííèê.