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№ 195

1783 г. февраля 4 (15). — Письмо Р. Вотравера члену Коллегии иностранных дел А. С. Стахиеву о проекте Ж. Г. Фродинга по учреждению в России компании для морской торговли с Индией

(л. 1) De Vienne, en Autriche, ce 15. Fev[rier], 1783.

Monsieur!

Les Boutes speciales, dont in a plu a Votre Excellence de m’honorer, pendant mon Sejour en Suede, avec Mess[ieu]rs les Freres de Demidof, en 1763, et qui resteront graves dans mon Coeur pour la Vie, me sont esperer un Acceuil d’autant plus favorable a cette Lettre, qu’il s’agit d’un [376] Objet, qui interesse la Gloire, l’Avantage National, et les Vues bienfaisantes de Sa Majeste, l’imperatrice, Votre digne Souveraine.

Le Memoire preallable су-joint suffira, pour en former une Idee generale. On entrera dans les details les plus precis, des qu’il aura plu a Sa Mejeste, de m’en signifier Sa haute Approbation, et de me mettre en Etat de La servir aussi utilement en cette Occasion, que (л. 1 об.) j’ai eu la satisfaction de le faire, pendant ma Residence en Angleterre au service des Cours de Mannheim et de Munich; en recommendant mon brave Ami Elphinston a S[on] E[xcellance] M[onsieu]r le C[om]te de Czernichef, pour le Commandement des Escadres de S[a] M[ajeste] I[mperiale] contre les Turcs; et l’habile Jardinier Busch, a M[onsieu]r le C[om]te Moussin-Poushkinpour la Culture des Jardins de S[a] M[ajeste] a Czars Zelo; ainsi qu’en envoyant a M[onsieu]r le G[om]te de Chernichew successivement les Modelles des nouvelles Ma hines couronees par la Societe Angloise des Arts. Pouvois-je etre trop empresse a me rendre utile a la Russie, — apres la marque flatteuse de la Confiance de S[a] M[ajeste] I[mperiale] de S[on] E[xcellance] M[onsieu]r le C[om]te de Pannin, et de V[otre] E[xcellance] meme, recue a Stokholm, en me proposant de Seconder l’instruction et l’Education de S[a] A[ltesse] I[mperiale] M[onsieu]r le Grand-Duc de Russie, honeur que mes Circonstances ne me permirent pas alors (л. 2) d’accepter.

Outre l’objet des Decouvertes et des Etablissemens de Commerce, propose par mes amis; un Cas de Rupture avec la Porte (pour mettre une bonne Fin a ses oppositions aux Mesures concertees par S[a] M[ajeste] I[mperiale] pour l’Extension du Commerce de ses sujets) pouroit mettre leur Escarde a meme, d’operer une puissante Diversion, en Faveur des Armes navales de S[a] M[ajeste] tout le long de la Mer rouge, intimement connue au Commandeur, qui la navigue partout, et qui en a leve une Carte exacte, recente. Ce Commendeur, excellent Marin et Ingenieur, qui a passe plusienrs annees aux Indes, en est de Retour depuis peu et se trouve aujourdhuy en Angleterre.

Je l’inviterois a se rendre, avec moi, a Petersbourg, si S[a] M[ajeste] l’ordonnolt; et si mes Facultes, totalement epuisees, par la mauvaise (л. 2 об.) Foy, la Fraude et les Chicanes de mes Debiteurs, me le permettoient.

Je suplie humblement Votre Excell[enc]e, de vouloir bien seconder aupres de S[a] M[ajeste] votre glorieuse Souveraine, le Zele sincere, dont je ne cesse d’etre anime pour son Service; et de me mettre au Nombre de Monsieur.

Vos plus obliges et plus devoues servit. Rod[olph]e de Vautravers.

На л. 2 об. под текстом: Получено 25 февраля 178.

ЦГАДА, ф. Госархив, разр. XIX, д. 328, лл. 1-2 об. Подлинник.